Entrepreneur Camerounais, le parcours élogieux de Patrick Meyo est un exemple pour de nombreux jeunes. D’ailleurs, pendant cette période de la célébration de la fête de la jeunesse, il compte partager son expérience avec les élèves et étudiants.
La période est bien choisie pour sensibiliser les jeunes. En cette période de célébration de la fête de la jeunesse, plusieurs établissements à travers le pays, vont recevoir la caravane « tout ira bien tour 2019 ». Le promoteur de cette initiative, qui n’est d’autre que le fondateur du cabinet Market Insights international veut partager son expérience avec les jeunes : « l’ambition est de dire que tout le monde a le droit de susciter ses connaissances », précise Patrick Meyo. S’il faut motiver les jeunes, et les galvaniser à se mettre au travail, le parcours du jeune entrepreneur est évocateur. A 35 ans seulement, il a traversé plusieurs étapes. Parti d’un rien, il a par la confiance en soi et la force du travail, gravi des échelons : « J’ai tout réalisé au Cameroun, je suis né à Yaoundé, et j’ai fait les villes à Douala, Ebolawa. Ma première année après mon baccalauréat, mon papa perd son boulot et on se retrouve sans domicile fixe à Douala. Les années qui suivent sont très difficiles pour ma famille et moi. Par la suite, j’ai commencé à faire le taxi, car j’avais appris à conduire en travaillant dans la laverie. Je faisais la ligne terminus lycée technique de Koumassi. J’ai par ailleurs vendu les tennis à Nkolouloum. Mais, il me fallait faire le Brevet de technicien et j’estimais que passer cet examen, allait m’ouvrir les portes », confie Patrick Meyo. Il ne se trompe pas, puisque ce diplôme en main, lui ouvrira une nouvelle page sur le plan professionnel. Il décroche à la suite son premier emploi comme agent de rayon dans un supermarché. Il y fait ses classes, et une autre opportunité s’ouvre à lui dans une multinationale qui commerciale les produits laitiers, où il va y passer 3 années. Bien que flatté par l’offre salariale, il va viser d’autres challenges et démissionne pour une autre structure. Et même si son jeune âge ne convainc pas certains, sa détermination est sa seule arme. Il va démontrer au bout de six mois, qu’il vaut mieux que ce que pensent les sceptiques. « Au bout de six mois, on arrive à réaliser des performances incroyables. Ils ont une compétition internationale, où toutes les entités de Colgate au monde, soumettent des projets et il y a un jury qui est à New York qui sélectionne les meilleurs projets qui ont changé la vie de l’entreprise, et on sélectionne le meilleur projet qui sera implémenté dans toutes les entités. J’avais lancé un projet de distribution au Cameroun, j’ai déposé ma candidature et au bout de deux mois d’entretien, le projet du Cameroun est retenu. On se rend aux Etats-Unis, on passe deux semaines à célébrer », explique-t-il. Pour une grande première nous dit-il, l’Afrique subsaharienne gagne cette compétition internationale : « Cela a totalement changé ma carrière, ils ont fait de moi actionnaire et Je fais le tour du monde, je côtoie les autres où j’explique ce qu’on fait en Afrique et le Cameroun », conclût-il. L’aventure va se poursuivre, et il sera débauché par une autre multinationale, qui fera de lui le directeur Afrique centrale de la firme. Mais soif de l’autonomie et de l’entreprenariat, il a décidé de se mettre à son propre compte et de partager son expérience aux jeunes Camerounais : « Je veux leur donner quelques conseils, pour qu’ils puissent s’inspirer de cela pour trouver leur chemin. Avoir la confiance en soi, la maîtrise des émotions, et savoir tirer profit de l’adversité », précise le directeur de Market Insights international. C’est donc pour partager son expérience et donner la possibilité aux jeunes de trouver leurs voies, qu’il va à la rencontre des jeunes des lycées et collèges.
Par : Lucienne Wouassi
