Alors que plusieurs entreprises ont abandonné les travaux sur le terrain, le ministre du développement urbain et de l’habitat en visite à Douala, cherche les pistes de solution pour une éventuelle reprise.
Journée marathon pour Celestine Ketcha Courtes ce mardi 12 février 2019 à Douala. Accompagnée de Marie rose Dibong, secrétaire d’Etat en charge de l’habitat, des autorités administratives de la ville de Douala, des responsables de la Maétur, de la Sic, du Labogenie et des chefs d’entreprises, le ministre du développement urbain et de l’habitat a effectué sa première visite de chantier dans la ville de Douala. Comme son prédécesseur, le nouveau ministre est venu contrôler les voies d’accès au stade de japoma, les travaux de la voirie urbaine, les logements sociaux et les différents travaux de drainage pluvial. Ainsi, la forte délégation a visité tour à tour, les différentes voies d’accès du stade de Japoma, le site des logements de Banga Bakoko, les différents travaux de drainage pluvial, dans les arrondissements de Douala 3ème, 1er et 4ème et notamment le chantier de la cité des cinquantenaires. De cette visite, il ressort que de nombreuses entreprises engagées sur le terrain sont démobilisées et conséquence : « Nous avons trouvé des entreprises démobilisées qui ont laissé les populations sous le joug de la poussière », a remarqué la ministre. Si ce ralentissement des travaux est déploré, les entreprises précisent que c’est la conséquence de l’absence de paiement. C’est donc la principale difficulté évoquée par l’ensemble des entreprises engagées sur le terrain des différents travaux : « nous sommes mobilisés à Douala dans trois lots. Pour le lot 1 qui est la réhabilitation de la rue Ngangue-Bonadouma l’exécution physique des travaux est de 66%, pour un taux financier de 64%. Sur ce projet, nous avons perçu 20% avant le démarrage et 6% des décomptes payés. Le lot 2 qui est le tronçon Nyalla-Yassa-la voie d’hysacam. L’avancement physique est de 59% pour une facturation de 55%. On a perçu 20% avant le démarrage, et un décompte de 5% payé. Le lot trois concerne les travaux de réhabilitation des quartiers New-Deido, grand moulin et Bonatéki, sur ce tronçon, l’avancement physique et de 21%, une situation financière à hauteur de 14%. La première difficulté c’est l’absence des paiements, qui pousse nos fournisseurs et sous-traitants à ne pas nous accompagner », indique Fréderic Tchoffo, responsable technique à Arab Contractor. Mais ces arrêts de travaux ne sont pas sans conséquence : « vous gagnez un marché, vous terrassez une ville, où les populations vivaient en toute quiétude sans poussière, vous raclez et vous partez. Même si vous arrêtez pour les grands travaux, qu’est-ce que ça vous coûte d’arroser ? », S’indigne le ministre qui à son passage, a essuyé la poussière qui est devenue le quotidien des populations qui vivent dans les encablures de ces différents chantiers. Si les difficultés ont été bien enregistrées par dame Courtes, elle note néanmoins que certaines entreprises sont sur plusieurs marchés à la fois. Comme mot de fin, Célestine Ketcha indique qu’elle va accompagner les entreprises qu’elle a vues se battre sur le terrain. Il faut préciser que cette visite du ministre intervient à la suite des villes de Yaoundé, Maroua et Garoua.
Par : Lucienne Wouassi