Le 10 juin dernier, le ministre de la Santé publique (Minsanté), Malachie Manaouda, informe par voie de presse la mise sur pied d’un comité chargé de veiller sur les dysfonctionnements sanitaires dans le pays.
L’absence de sécurité sociale et de la pauvreté, contraints la plupart des Camerounais à recourir aux médicaments de la rue, achetés en pièces détachées, auprès des vendeurs ambulants ou au marché noir. Le risque est, qu’il s’agit des médicaments piratés, inopérants voire toxiques.
Si 80% des Camerounais ont régulièrement recours à la médecine indigène et aux plantes, nettement moins chère que la médecine occidentale. Cela est la preuve, que l’accès aux soins santé de qualité est un infernal chemin de croix C’est au regard de cette situation alarmante que le Dr Malachie Manaouda, Ministre de la Santé Publique, a manifesté son indignation en frappant du poing sur la table, à travers la création d’un comité charger de veiller sur la « qualité des soins médicaux au Cameroun »
Enjeux et recommandations de la mesure
Dans ce document, le ministre fait l’économie du système sanitaire au Cameroun et donne des orientations à ses collaborateurs. « Un rapport mensuel exhaustif du fonctionnement et des dysfonctionnements des structures sanitaires de vos ressorts de compétence sera désormais la règle, dans le cadre du comité de veille sanitaire que je viens d’instituer tant au niveau central qu’au niveau régional » a-t-il mentionné
Il poursuit en affirmant que : « Il est probablement indiqué que chaque structure se dote d’un document sous forme de dépliant ou autre moyen de communication approprié, qui donne toutes les informations nécessaires aux usagers. Il leur revient également de garantir une meilleure gouvernance des ressources mises à leur disposition et d’en faire un compte-rendu régulier. Ils doivent se fixer des priorités, telles que le renouvellement des équipements qui sont de leur ressort de compétence et l’amélioration des conditions de sécurité, d’hygiène et de salubrité dans leurs formations sanitaires respectives ».
Pour le membre du Gouvernement l’intérêt d’une telle mesure est d’octroyer aux services centraux de disposer, en temps réel, des données permettant de mesurer les efforts consentis par les pouvoirs publics pour améliorer les plateaux techniques dans les formations sanitaires. D’où la recommandation du Minsanté à ses collaborateurs des services déconcentrés, d’assurer un meilleur suivi des activités de santé de leur ressort, de plus il leur a été demandé de s’assurer que leurs actes et leurs prestations vont dans le sens de porter assistance, de rassurer et de soulager les patients. Les responsables des hôpitaux publics sont appelés à veiller au bon fonctionnement de leurs structures, en prenant en compte les urgences, les hospitalisations, l’accès au médicament, le suivi du parcours des malades, etc.
Les Chiffres
La cartographie sanitaire du Cameroun se présente comme suite : 7 hôpitaux généraux, 7 hôpitaux centraux, 16 hôpitaux régionaux, 145 hôpitaux de districts, 228 centres médicaux d’arrondissement et 2016 centres de santé intégrés.