Maurice KAMTO et d’autres cadres de son parti ont été interpellés à Douala
Tout a commencé en mi journée de lundi 28 janvier. Un groupe d’éléments de la police camerounaise quadrillent la résidence de Albert NZOGANG. Ce Conseiller de l’opposant Maurice KAMTO, président du Mouvement Pour la Renaissance du Cameroun ( MRC) est à son domicile au lieu dit Mobile GUINESS dans le 5 è arrondissement de Douala. Plusieurs cadres du MRC confirment que Albert NZOGANG est à son domicile en compagnie de Maurice KAMTO. Alertés par la forte présence militaire, les militants du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun accourent vers les lieux. Sur place, la police dont un détachement spécial serait parti de Yaoundé pour la cause, maintient enfermés les deux opposants avec qui se trouve également l’économiste Christian PENDA EKOKA, un autre conseiller de Maurice KAMTO. Autour de 19 heures, bon nombre de militants du MRC sont déjà présents autour de la résidence où est positionnée la police depuis le début d’après-midi. Aux environs de 19h30, Maurice KAMTO , Albert NZOGANG et Christian PENDA EKOKA sont arrêtés sous forte escorte policière et conduits à la Division régionale de la police judiciaire au quartier Bonanjo à Douala. Les 3 y retrouvent Célestin DJAMEN, une autre figure du parti de l’opposition extirpé de son lit d’hôpital alors qu’il y suivait des soins après avoir été grièvement blessé le week-end lors d’une marche à Douala. Le dispositif sécuritaire se resserre rapidement autour de la Police judiciaire de Douala. Tard dans la nuit, les personnes arrêtées dont nombre de militants du MRC à Douala ont été conduits sous forte escorte policière vers Yaoundé. Hier, d’autres cadres du MRC ont été arrêtés dans d’autres villes du Cameroun. Parmi eux, Alain FOGUE TEDOM, Trésorier national du Parti. Le porte parole de Maurice KAMTO condamne ces arrestations et demande la remise en liberté immédiate des personnes détenues. « Maurice KAMTO
et tous ceux qui ont été arrêtés avec lui sont des Prisonniers politiques » a déclaré OLIVIER BIBOU NISSACK, Porte parole de Maurice KAMTO joint au téléphone par AfrikNews7.Com. M. NISSACK estime que la mise au arrêts du candidat classé officiellement deuxième à l’élection présidentielle du 07 octobre 2018 au Cameroun est « un complot qui vise à décapiter une force politique majeure camerounaise d’un espoir qui est né et qui a emporté dans son élan une nouvelle dynamique triomphale ». Le week-end dernier, des manifestations du MRC ont été violemment réprimées à travers le Cameroun et notamment à Douala où deux figures du parti de l’opposition ont été grièvement blessés ( Célestin DJAMEN et l’avocate Me Michèle NDOKI). Les manifestants du MRC avaient investi les rues bravant des interdictions des autorités administratives pour dénoncer les » détournements de fonds publics » liés aux préparatifs de la Can 2019 retirée au Pays par la Caf, l’absence de dialogue dans la crise des régions du Nord ouest et du Sud Ouest du Cameroun et surtout contester les résultats de la récente présidentielle. Dans la même journée, des manifestants réputés proches du MRC ont saccagé le siège de l’ambassade du Cameroun à Paris. En réaction, le gouvernement a menacé d’interdire le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC). D’après le Conseil constitutionnel, Paul BIYA, 85 ans dont 37 au pouvoir a remporté la récente élection présidentielle avec plus de 71% de Voix. Maurice KAMTO, lui dénonce « une victoire volée » et se considère comme le vrai vainqueur du Scrutin. Il s’était d’ailleurs auto-proclamé Président de la République quelques jours après l’élection.
Par : Georges Mitterand Ndam
