C’est le constat fait mercredi à Yaoundé, lors de la réunion d’évaluation de la situation sécuritaire de la 6e édition du Championnat d’Afrique des nations de football, présidée par le Mindef Joseph Beti Assomo.
Le 10 février 2021 à Yaoundé, le ministre délégué à la présidence chargé de la Défense (Mindef) Joseph Beti Assomo a rassemblé tous les hauts responsables des services de sécurité et de renseignement dans le cadre d’une réunion d’évaluation de la situation sécuritaire de la 6è édition du Championnat d’Afrique des nations de football (Chan). L’on a appris de cette rencontre de Yaoundé, que ce tournoi n’a connu aucun incident sur les sites retenus par les organisateurs.
En effet, a soutenu le Mindef, dans son allocution d’ouverture, le Chan 2020 s’est déroulé dans un contexte sécuritaire marqué par de nombreuses menaces et soubresauts dans certaines parties du pays, et notamment les Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, certains observateurs ayant même été jusqu’à ‘soutenir que le pays prenait un énorme risque en y faisant jouer des équipes étrangères, ceci sur la base de l’intense propagande des bandes armées encouragées par des relais endogènes et exogènes.
D’après Joseph Beti Assomo, «le défi sécuritaire à relever était donc grand, compte tenu de la détermination affichée des forces du mal à faire entendre leur voix, et à ternir l’image du Cameroun, et démontrer ainsi l’incapacité de son gouvernement à organiser un évènement d’envergure en toute sécurité.»
Le Mindef a reconnu que le succès de la couverture sécuritaire du ChanTotal 2020, est le résultat d’un travail coordonné et harmonisé, entre les Forces de Défense et de Sécurité ainsi que les services spécialisés en charge du renseignement «Chaque acteur a apporté le meilleur de lui, avec un esprit chevaleresque pour le rayonnement, non pas de sa structure, mais celui de notre pays, qui en sort certainement très grandi, tellement les chants des sirènes et des marins-pêcheurs en eaux troubles avaient prédit un cinglant échec de l’organisation en général, et de la couverture sécuritaire en particulier », a-t-il déclaré.
Pour lui, la réunion de mercredi dernier était une autoévaluation critique et sans complaisance du dispositif des forces de défense et de sécurité, afin d’en déceler les défauts éventuels et permettre ainsi leur correction appropriée pour les grandes échéances sportives et autres à venir, notamment la prochaine Coupe d’Afrique des nations de football (Can).
«Nous ne saurions et ne devons en aucun cas verser dans l’autosatisfaction de mauvais aloi, ni dormir sur nos lauriers, la défense et la sécurité étant des missions permanentes qui nécessitent en permanence l’éveil, la vigilance et la proactivité pour être efficaces….»
Rappelons que lors d’une précédente réunion tenue en début janvier 2021, en prélude au Chan 2020, des dispositions spéciales en vue d’une couverture sécuritaire maximale de cet évènement ont prises. Ces mesures portaient «notamment sur la sécurisation des transports, des sites d’hébergement ainsi que des sites d’entrainement et de compétition».
C’était une réponse à la menace proférée par un leader sécessionniste, demandant au président par intérim de la Confédération africaine de football (Caf) de « surseoir à l‘organisation du Chan à Limbé ». Au final, pas le moindre acte pouvant ébranler la sécurité pendant le Chan. Comme pour dire que les mesures fermes et particulières mises en place par le Mindef et le personnel sécuritaire ont permis de vivre un Chan sans anicroche, sur les sites de Yaoundé, Douala et Limbe.
La suite, c’est donc la Can 2022. Le haut commandement conduit parle général des corps d’armée René Claude Meka, les services de renseignements et toute la hiérarchique militaire, ont un mot de code : Retex, entendez, retour d’expérience. Un bilan du Chan pour mieux préparer la Can.
Par : Badal Fohmoh