C’est la substance d’un rapport rendu public le 9 mars 2018 par la représentation nigériane du HCR. Le Haut-commissariat des nations unies pour les réfugiés (Unhcr) a dévoilé le 9 mars dernier, sa 9e note d’information sur la situation des réfugiés camerounais au Nigeria. Selon l’agence onusienne, 2501 réfugiés ont été enregistrés entre le 1er et le 8 mars 2018 à Kwande et Odukpani, villes situées dans l’Etat de Benue (Sud-est du Nigeria). Cette nouvelle vague d’arrivants porte à 20.291, le nombre total de personnes enregistrées dans diverses localités de ce pays voisin du Cameroun, depuis le début de la crise anglophone en octobre 2016.
Le HCR indique avoir effectué une descente dans l’Etat d’Akwa Ibom, où de nouveaux réfugiés étaient annoncés. Après vérifications, l’agence indique que 5 réfugiés sont également arrivés dans cet état, et ils devraient être enregistrés au courant de ce mois de mars. Désormais, ce sont quatre états du Nigeria et pas moins de 9 villes qui sont touchés par la vague de déplacés camerounais.
Les réfugiés manquent de tout. Le HCR signale une insuffisance de nourriture, de produits de santé, de centres éducatifs et de place dans les différents centres d’accueils des demandeurs d’asile. L‘agence estime à 18 millions de dollars (9,9 milliards de francs Cfa), la somme nécessaire pour lancer un plan d’urgence de prise en charge de ces populations déplacées. Des points positifs ont tout de même été enregistrés le 8 mars, avec la cession d’un espace pour la construction d’un centre d’accueil de 10.000 places dans l’Etat du Cross River.