C’était au cours d’une rencontre sur la situation sécuritaire dans la région du Littoral entre les chefs traditionnels, le syndicat des motos-taxis et les autorités administratives locales.
« Le département du Nkam est un département malade de la région du Littoral ; il est malade sur tous les plans, nous ne pouvons pas tous les énumérer compte tenu de l’étendue de notre territoire », lance mécontent le représentant traditionnel du Nkam devant le nouveau ministre de l’Administration territoriale, Paul Atangana Nji. Il s’exprimait ainsi au cours d’une rencontre sur la situation sécuritaire dans la région du Littoral, à laquelle était conviée les responsables de mototaxis, chefs traditionnels, sous-préfets, préfet, état-major, forces de maintien de l’ordre et le gouverneur de la région du Littoral. C’était mardi 10 avril 2018.
Lors de son intervention, le représentant du Nkam a sollicité plus d’attention au regard de la situation économique morose qui prévaut dans leur département. « Il y a la misère parce que le déplacement est difficile, nous regorgeons beaucoup de potentialités, mais nous ne savons pas comment les exploiter, il y a un problème qui nous mine encore, c’est celui du bois, le Nkam est une nation de bois mais on ne voit pas les retombées », dénonce-t-il avant d’ajouter. « Il en sort plus de 500 billes de bois par jour ». A la fin de son intervention, le ministre a décidé de transformer la réunion en huit-clos. Ce qui a empêché la presse locale de suivre les plaintes des autres chefs traditionnels et de noter le nom du représentant du département du Nkam.
Au terme de cette rencontre avec les gardiens traditions, le ministre de l’administration territoriale, a témoigné de sa volonté de nouer un partenariat solide avec les chefs traditionnels. Lesquels sont d’après lui, un soutien incontournable pour le maintien de la paix. « Je voudrais leur dire que le chef de l’Etat compte beaucoup sur eux. On ne peut pas diriger un pays sans le soutien du chef traditionnel, car celui-ci commande un territoire. Il y a des doléances, on va les enregistrer, les analyser et à la fin de nos analyses, on va trouver des solutions », fait savoir Paul Atangana Nji.
Après les gardiens de la tradition, le ministre a reçu des leaders syndicaux des mototaxis. «Nous avons évalué les problèmes qui minent le secteur des mototaxis. Il faut de l’ordre dans le secteur. Les responsables ont accepté de nettoyer au sein de leur rang, ceux qui commettent les exactions comme les viols, les meurtres. Ils ont pris la résolution de s’identifier, les motos seront aussi immatriculées. Ils ont demandé un délai de trois mois pour se conformer à la loi et j’attends un document écrit à cet effet», déclare Paul Atanga Nji, avant d’offrir des casques et des chasubles aux moto-taximen.