Le Directeur général des élections a procédé il y’a quelques semaines à la nomination de Feugwang née Ndoufang Solange comme agent Elecam à l’antenne communale de Douala 5è dans le Littoral. Au départ, la promotion est banale. Sauf qu’en s’interressant à la filiation de la promue, la classe politique de l’opposition de l’arrondissement de Douala 5è révèle une « curiosité « . Abdoulaye Babale a nommé l’épouse de Richard Mfeugwang, Le président de la section Rdpc de Wouri- Est. Ce dernier est ancien candidat aux législatives sous la bannière de son parti dans cette circonscription électorale.
Pour l’opposition, la promotion de cette agent Elecam est très mal venue. Carlos Ngoualem, conseiller municipal Sdf lance la campagne de dénonciation d’abord sur les réseaux sociaux. « Au moment où nous abordons les inscriptions sur les listes électorales avec la distribution des cartes d’électeurs et dans la perspective des consultations électorales prévues en 2018, nous avons jugé cette affectation scandaleuse « . » Je ne comprends pas comment l’épouse d’un président de section Rdpc , ancien candidat de ce parti à Wouri -Est et potentiellement candidat aux prochaines élections est affecté dans une institution qui est en charge des inscriptions, de la distribution des cartes et qui va organiser les élections dans les semaines ou mois à venir. Donc nous estimons que c’est une provocation, C’est une situation qui est inacceptable » rejette furieux, l’adjoint au Maire de Douala 5è. Dans une correspondance adressée au délégué régional d’Elecam pour le Littoral le 5 janvier, Carlos Ngoualem attire l’attention de l’institution sur cette situation.
» Il est légitime que le Sdf doute de la neutralité et de l’impartialité de celle ci (Dame Feugwang, Ndlr) dans le cadre de l’exécution des missions cardinale devolueés à votre Institution » peut on lire dans le courrier adressé à Emmanuel Dicka -Akwa.
Dans la même correspondance, l’élu Sdf demande la mutation de la promue controversée. Une position que défend Abel Elimbi Lobe. » C’est un agent qu’on peut affecter ailleurs ! C’est une décision administrative ! Il s’agit de l’administration interne d’Elections Cameroon. Pour évacuer ce contentieux inutile, on peut déplacer ce agent-là à l’antenne de Douala 1er, à l’antenne de Douala 2 etc. Et voilà le tour est joué ! » soutient l’ex membre du parti de la balance et conseiller municipal à la commune de Douala 5è. Si la délégation régionale d’Elecam pour le Littoral n’a donné aucune réponse à la correspondance de Carlos Ngoualem relative à cette polémique, le Conseil électoral dit bien être au fait de la situation. Interrogé vendredi 19 janvier dernier au sortir d’une concertation avec la classe politique à Douala, Le Prof Pierre Titi Nwel minimise le conflit. Après avoir assuré que l’organe en charge des élections au Cameroun est bien au fait de cette polémique. « Nous ne voyons pas où se trouve le problème. Qu’est ce que cette épouse peut faire pendant les élections pour ou contre son épouse. Sinon sa voix. Qu’est ce qu’elle peut faire pour favoriser son mari ? Rien ! » Tranche le membre du conseil électoral. D’après l’article 5 du code électoral « les membres d’Elections cameroon, dans l’exercice de leurs fonctions, ne doivent en aucun cas, solliciter ou recevoir d’instruction ni d’ordre d’une autorité publique ou privée, nationale ou étrangère. »