Mis en audition mardi le 21 mars dans le cadre de l’enquête sur les soupçons du financement Libyen de sa campagne victorieuse de 2007, il a été entendu dans les locaux de la police de Nanterre. Nicolas Sarkozy est accusé de « corruption passive », « financement illégal de campagne électorale » et « recel de détournement de fonds publics Libyens ». Des chefs d’accusation qu’il a toujours réfuté. Mais pouvait-on s’attendre à différent scénario?
Au terme de sa garde à vu, Nicolas Sarkozy a été remis en liberté mais sa mise en examen a été confirmée.
Selon la justice française, les informations qui lui ont été communiqué par le chef de la division d’investigation auprès du procureur général, dans le cadre de la coopération franco-libyenne, se sont révélés suffisamment graves et concordantes pour confier Nicolas Sarkozy, au bon soin des juges d’instructions.
Parmi les indices qui ont permis à la justice française d’accélérer le dossier sur le présumé financement libyen de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007, figure le témoignage de proches collaborateurs de l’ancien guide Libyen. À l’exemple de Ziad Takieddine, qui affirme « avoir transporté 5 millions d’euros en espèce de Tripoli à Paris, pour remettre à Claude Gueant et Nicolas Sarkozy ».
Ces propos avaient été entérinés par Abdallah Senoussi, ancien directeur des renseignements militaires du régime de Mouammar Kadhafi.
Dans le cadre de cette enquête, la Libye n’exclue pas la possibilité de se porter partie civile.
Dans l’hypothèse où elle se constituera partie civile, la Lybie attendra de la justice française le payement des dommages et intérêts pour la réparation de l’infraction commise et du dommage subi.
Haine, réconciliation, amour et trahison, que nous réserve encore le long métrage franco-libyen.
ZING ZOUA Michèle.