C’était au cours d’un séminaire de formation organisé les 26 et 27 février 2018 à Douala
‘’Journalisme pour la démocratie à l’ère du numérique sur le journalisme éthique’’ c’est sous ce thème que se sont tenus les travaux de l’atelier de formation de la Fédération Africaine de Journalistes(FAJ). Ouverts aux membres ou non de la FAJ, il s’agissait d’engager les discussions autour du discours de haine, de l’autorégulation, de la bonne gouvernance et de la responsabilité ainsi que sur des questions éthiques plus larges, notamment signaler la corruption, le terrorisme et les élections. L’objectif est de promouvoir de hauts standards dans la pratique du journalisme. Pour une démocratie forte, la société a besoin de médias forts. Pour ce, les professionnels de la plume ont besoin de formations, de rencontres, afin de fournir la bonne information à nos populations. « Les médias au Cameroun sont un peu comme les salles de rédaction en Afrique centrale. Les médias sont un partenaire solidaire dans le développement d’une démocratie. Il est important en fait pour le journaliste de contribuer à l’avancement de notre pays. Si nous résolvons le problème d’éthique nous aurons résolu le problème. En tant que journaliste nous devons nous départir, le bon journaliste c’est l’antidote, c’est la réussite, si vous respectez l’éthique et la déontologie vous avez fait le bon travail » soutient AbdoullaidOdoula, président de la FAJ. On disait de la presse privée qu’elle est la presse d’opposition. Et cette catégorisation reste d’actualité. Selon les prises de parole il y’en a qui disent même que la presse privée est le dernier parti d’opposition au Cameroun. Une situation différente sous d’autres cieux.
Un journaliste est jugé sur les pratiques professionnelles et non sur sa religion et ses positions politiques. «Au Tchad on ne donne pas la possibilité aux gens de s’exprimer, on les étouffe ce qui pousse certains individus à créer leurs propres journaux. Il est difficile de parler d’éthique dans de telles rédactions » explique Belngar Larme, président de l’Union des Journalistes Tchadiens. La clause voudrait que lorsque vous avez un intérêt pour un sujet, vous ne le traitiez pas. A défaut cela s’assimilerait à de la propagande se sont accordés les participants issus du Syndicat National des Journalistes du Cameroun, du Réseau de Journalisme Ethique, de La Fédération Africaine de Journalistes, de la Confédération des Syndicats Autonomes du Cameroun. Au Cameroun avec les échéances électorales, les discours haineux se multiplient. Il est donc important de garantir un cadre pour assurer la sérénité. Les journalistes doivent juger de l’impact d’un contenu offensant avant de le diffuser, étudier le statut de l’énonciateur d’un discours, relever le climat social ou contexte dans lequel ce discours est produit, trouver l’objectif du discours ne pas se précipiter à publier un discours.En séparant au terme deux jours les séminaristes se sont donné rendez-vous à Abuja au Nigéria pour la prochaine session de formation.