Dès le début des années 2004 je n’ai eu de cesse de dénoncer le complot d’État au Cameroun sous forme de coup d’État scientifique. Cette stratégie de clans mafieux consiste à banaliser les multiples frustrations dont sont victimes les camerounais en réduisant leur niveau de vie à l’effet de les inciter à la révolte contre le régime du Renouveau.
Le clientélisme et la gouvernance par embuscade sont les piliers de ce complot d’État que j’ai démontré et dénoncé. Celui-ci est entretenu par les collaborateurs directs du Chef de l’État qui n’ont qu’un seul objectif : sortir S.E Paul BIYA du pouvoir par la petite porte en évacuant la rigueur et la moralisation dans la gestion des affaires d’État.
Pour atteindre cet objectif macabre, ils ne lésinent sur aucun moyen pour preuve, de nombreux projets structurants sont sempiternellement en berne, les détournements se multiplient au grand mépris des annonces présidentielles, leurs hommes de main occupent toutes les administrations publiques et privées : les marchés de la CAN en sont une nième preuve vivante qui démontre que le Président Paul BIYA ne leur fait plus peur.
Nous sommes passés d’un coup d’État scientifique internalisé à un coup d’Etat scientifique externalisé, C’est-à-dire tourné vers l’international.
Ces gangsters sans cœur aux affaires, mais certainement pouvoiristes qui se sont accaparés de l’administration et du parti au pouvoir, le RDPC, sont cohérents dans leur stratégie : convaincre l’Opinion Internationale que le Président Paul BIYA est le pilote “d’un bateau dans la tourmente” incapable de reprendre les choses en main au Cameroun. Ces irresponsables qui nous font honte en nous apportant le discrédit sont en train de livrer les biyaïstes avec raison à la vindicte populaire.
L’échec et les détournements de fonds inhérents à la CAN 2019 sont incontestablement le scandale du siècle au Cameroun. Les truands et les obscurantistes, maîtres des grands réseaux en tout genre qui occupent des fonctions de pouvoir et de décision ont détruit l’État et ne comptent pas s’arrêter en si bon chemin : ils contrôlent le pouvoir, et ce n’est plus une légende, ils veulent le pouvoir effectif sans Paul BIYA et quelques rares personnes intègres qui croient encore en lui.
Comment comprendre que ces maîtres chanteurs des réseaux vont en prison pour vol depuis une dizaine d’années mais les détournements de fonds et la cleptomanie étatique ne s’arrêtent pas ? Les réseaux sont-ils plus puissants que l’intelligence des camerounais ?
Comment comprendre que concernant la CAN 2019, 690 milliards de marchés publics aient été effectués de gré à gré ? Est-ce vrai ce que nous entendons là?
Au miroir de ces faits graves et impardonnables, j’invite les camerounais toutes sensibilités confondues; politique, ethnique, religieuse et intergénérationnelle à rester unies et mobilisées pour la bonne cause: dire non à la prévarication.
Ce n’est qu’à ce prix que nous vaincrons au-delà de nos querelles partisanes, les malfrats et saltimbanques qui se jouent de notre État.
Nous aurons ainsi apporté la preuve que le Cameroun n’est pas la propriété de certains individus, mais au contraire un patrimoine commun de partage et de redistribution de ressources à tous les enfants de ce pays.
La gestion des marchés de la CAN en est une opportunité historique indélébile apportant la preuve palpable que certains compatriotes ont perdu tout sens humain, de respect de l’autre, de pudeur et de responsabilité.
Quant à nous autres biyaïstes, la honte et frustration humiliante se sont emparées de nous, car la goutte d’eau à vraiment fait déborder le vase.
Pascal MESSANGA NYAMNDING