C’était au cours de l’Assemblée Générale constitutive tenue le 21 avril 2018 à Douala dont l’ordre du jour a également porté sur l’adoption du bureau exécutif
Au regard des difficultés qui sont propres aux porteurs de projets et start-up numérique, de l’environnement et des réalités qu’ils connaissent, il était plus qu’impératif de se constituer, de coaliser pour parler comme un seul homme. Aujourd’hui la numérisation irrigue tous les secteurs de l’économie mondiale. Le secteur des technologies de l’information et de la communication(TIC) est devenu un segment majeur de l’économie des principaux pays industrialisés avec une contribution directe de 5,9% du PIB en Europe et 7,5% aux Etats-Unis en 2015(Commission Européenne 2015) et 05% au Cameroun. La création des start-up du numérique qui peuvent permettre au pays d’améliorer rapidement son niveau de développement, avec l’approche « une start-up, une problématique traitée » est encore embryonnaire et l’entrepreneuriat des jeunes dans ce domaine fait face à des difficultés, essentiellement basé sur l’encadrement et le financement. De Douala à Maroua, elles poussent comme des champignons. Les idées et le courage sont là. Mais les start-up camerounaises peinent encore à transformer l’essai. Pourtant la plupart des institutions du pays affirment vouloir placer l’innovation au cœur de leur stratégie de développement. Comme elles l’ont fait en adoptant le mobile avant même d’être équipée de grands réseaux filaires, le Cameroun pourrait, selon certains spécialistes, réaliser un bond technologique qui lui permettrait de rattraper son retard. ‘Le monde est complètement numérique aujourd’hui. Et puis comme vous le savez, il y a des grands efforts, beaucoup d’efforts tant sur le plan personnel de ces porteurs de projets que du point de vu gouvernemental pour en réalité promouvoir l’écosystème de l’économie numérique’’ souligne Gouather Alexandre, initiateur du projet et président du collectif
Or, sans appui extérieur, les entrepreneurs du secteur peinent à voir aboutir leurs projets. ’Ils ne font pas assez d’études de marché, ils ont une idée, mais ils ne se rendent pas compte qu’elle est difficile à vendre. Qui fait le numérique made in Cameroon ? On a donc pensé à une initiative qui regrouperait au sein d’une association celles des start-up qui ont la capacité à se déployer, la capacité à mettre sur pied et à créer la made in Cameroon et puis la capacité à travailler dans le sens d’une captation de capitaux’’ indique-t-il. L’objectif étant donc de fédérer les énergies et créer une synergie d’actions, promouvoir l’économie numérique et les start-up en particulier, encadrer les start-up et les jeunes entrepreneurs du numérique, rechercher les financements pour le développement des start-up, créer des espaces Networking et de solidarité mutuelle entre les acteurs du secteur
Sandrine BABO : AN7