Interviewé par France24 dans le cadre de l’émission JOURNAL AFRIQUE édition du 23 janvier 2018, le ministre camerounais de la communication n’a donné aucune réponse explicite sur le lieu de détention du leader séparatiste Sissuku Ayuk Tabe. »Je ne saurais vous infirmer ou confirmer sur l’aventure de ces terroristes qui veulent amputer une partie de notre territoire, s’ils se trouveraient au Nigeria et aux arrêts. Ce que je peux affirmer sans risque d’être démenti c’est qu’effectivement ils se trouvent quelque part naturellement et dans cette posture, ils jouissent de tous les droits que confère leur position actuelle. Si d’aventure j’avais de telles informations j’aurais été le premier à convoquer la presse pour porter à sa connaissance des informations de cette nature. » s’est-il exprimé. Au porte-parole du gouvernement d’ajouter que : »toute la nation camerounaise est heureuse de savoir que tous ces criminels qui brulent des édifices publics, tuent les forces de défense et de sécurité et commettent un crime imprescriptible celui qui consiste à empêcher à nos enfants d’acquérir le savoir pour devenir des leaders de demain, ceux-là sont des criminels qui sont recherchés par la nation camerounaise. Je profite de l’occasion pour dire que le gouvernement camerounais a émis un mandat d’arrêt international à l’effet donc de les arrêter et de les ramener au Cameroun pour qu’ils répondent de leurs forfaits, pour qu’ils répondent de leurs actes. Sur la situation qui prévaut dans la région du Sud-ouest du pays notamment après les affrontements entre les manifestants et les forces de l’ordre ces derniers jours, le ministre de la communication s’est voulu clair : »l’immense majorité du peuple camerounais en général et également l’immense majorité de nos compatriotes dans les deux régions, le Nord-ouest et le Sud-ouest sont contre la sécession. C’est donc une infime minorité qui s’investit donc dans cette activité criminelle qui consiste à tuer, à bruler, à profaner l’héritage que nous ont légué les pères fondateurs de notre nation. Alors ce que je peux également ajouté c’est que leurs desseins sont voués à l’échec. Le peuple camerounais uni derrière son chef est déterminé à prendre toutes les mesures pour empêcher la sécession dans notre pays ». En réponse aux accusations des exactions des forces de l’ordre comme celle du Cardinal Christien Ntumi, Issa Tchiroma Bakary a appelé à la prudence : »s’agissant du Cardinal Christian Ntumi pour qui j’ai un respect, une admiration sans borne, je conseille simplement d’être prudent parce que les sécessionnistes vont l’instrumentaliser. Pas seulement lui, tous ceux qui comme lui incarnent aujourd’hui l’espoir et des valeurs religieuses sures, tous ceux-là risquent donc d’être instrumentalisés par les sécessionnistes qui sont prêts à faire feu de tout bois pour jeter déshonneur et discrédit sur nos forces de défense et de sécurité et par extrapolation l’État camerounais et le gouvernement camerounais. Ce que je pourrais dire dans ce cadre-là c’est d’abord de faire preuve donc de retenue. Des enquêtes sont ouvertes et des lors que les résultats de ces enquêtes sont mis à ma disposition je convierai toute la presse sans phare pou porter à la connaissance de la presse ce qui s’est exactement passé dans cette partie du territoire ». Depuis le début de la crise socio-politique dans les deux zones anglophones du Cameroun, des dialogues ont été engagés mais pas avec les séparatistes et aucunes tractations en cours précise le membre du gouvernement : »comment voulez-vous demandez au gouvernement camerounais de s’asseoir autour d’une table avec une population dont l’objet est d’amputer une partie de notre territoire? Çà ne s’est jamais vu nulle part, ça ne peut pas se voir au Cameroun. On ne négocie pas avec ceux qui veulent amputer une partie de notre territoire pour constituer une hypothétique République ‘saisissant cette opportunité qui lui a été offerte Issa Tchiroma Bakary a tenu à rétablir une vérité historique : »la vérité historique consiste simplement à dire que ce sont les Nations-Unies qui ont organisé un Référendum à l’issu duquel les deux parties de notre territoire qui se trouvaient sous l’administration Britannique ont eu l’opportunité de se prononcer. A savoir s’ils acceptaient de se rattacher au Cameroun ou au Nigeria. La partie extrême de cette nation a choisi e se rattacher au Nigeria pendant que la partie Sud a choisi donc de se rattacher au Cameroun. Les sécessionnistes ont par désinformation, intoxication, ils ont travesti la réalité et ce que je viens de vous dire se trouve archiver dans les Archives des N-U là ou ça se trouve » a-t-il conclut
SANDRINE BABO
