Selon le Kremlin le régime syrien n’aurait pas utilisé d’armes chimiques dans la Ghouta orientale dans son offensive contre les rebelles. Washington et Paris soupçonnent toutefois le contraire.
Les Etats- Unis ont accusé le régime de Bachar al-Assad, d’avoir eu recours à des armes chimiques dans l’offensive qu’il a eu à mener contre Douma, dans la Ghouta orientale. La Russie, a catégoriquement démenti ces accusations, hier dimanche 8 avril 2018. « Nous démentons fermement cette information. Nous sommes prêt, une fois que Douma sera libérée, à envoyer immédiatement des spécialistes russes en défense nucléaire, chimique et biologique pour recueillir les données qui confirmeront que ces assertions sont montées de toutes pièces », » a déclaré le général Youri Evtouchenko, chef du centre russe pour la réconciliation des parties en Syrie.
Négociations incertaines entre les deux parties
Dans la foulée, le régime syrien s’est dit désormais ouvert aux négociations avec les rebelles, qui précisons le, jouissent du soutien américain. Les insurgés à Douma, les rebelles de DjaÏch al islam, sont censés entamer les pourparlers avec le gouvernement syrien ce dimanche. L’information n’a toutefois pas été confirmée par les rebelles contrôlant Douma, le dernier bastion de la rébellion dans la Ghouta orientale.
Selon l’observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), de dizaines de cas de suffocations ont été recensées après les frappes aériennes du régime syrien à Douma. En effet près de 70 civils auraient perdu la vie en moins de 24 heures. L’OSDH, le DjaÏch al islam et son principal allié, les USA, ont accusé Bachar Al-Assad et ses troupes d’avoir utilisé du ‘’gaz de chlore toxique’’.
Les armes chimiques et biologiques
Il est important de rappeler que la prohibition de l’emploi d’armes chimiques dans des conflits armés, remonte à la fin de la Première Guerre mondiale. En effet c’est à la fin de ce conflit meurtrier, que la communauté internationale à adopter le Protocole de 1925, concernant l’interdiction d’emploi à la guerre de gaz asphyxiants, toxiques ou similaires et de moyens bactériologiques. Cette interdiction a été renforcée en 1993 par l’adoption de la Convention sur les armes chimiques, interdisant non seulement l’emploi, mais encore la mise au point, le stockage et le transfert de technologie, ainsi que la destruction des stocks existants.
Si ces accusations sont avérées, les commanditaires de l’utilisation d’armes chimiques lors de l’offensive conjointe russo-syrienne à Douma, pourraient être attrais devant la CPI, pour crime de guerre en violation du droit international humanitaire.
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