(20 décembre 2019)
Il est exactement 15heures et 12 minutes ce vendredi 20 décembre 2019 dans la capitale politique du Cameroun, plus précisément au lieu-dit Shell-Nsimeyong, lorsque le chantier d’un immeuble engagé et déjà en progression au niveau du 3ème étage cède sur ses principaux piliers porteurs, entrainant un affaissement vertical et total, sans dommages collatéraux sur les constructions voisines.
L’immeuble chantier lancé sur une emprise estimée à 300 m2 avait au moment de son effondrement une forte présence humaine provisoirement et sous toutes les réserves d’usage évaluée comme suit : 02 manœuvres sur la deuxième dalle, 03 sur la première dalle, et une dizaine au rez-de-chaussée.
Arrivés sur les lieux à 15h30, soit exactement 18 minutes après les premières alertes, nos vaillants Sapeurs-Pompiers ont immédiatement installé un périmètre de sécurité et engagé les premières opérations de secours, avant d’être rejoints par le Génie Militaire à l’expertise pluridimensionnelle avérée.
Plusieurs patrouilles de la Gendarmerie et de la Police assurent en ce moment la protection du périmètre indispensable à la bonne conduite des opérations de secours.
Précision que les lieux de ce sinistre connaissent en ce moment un investissement particulier de près de 30 civils volontaires venus spontanément prêter main forte aux Sapeurs et aux experts du Génie Militaire. PARFAITE ILLUSTRATION DE LA SYMBIOSE ET DU LIEN ARMEE-NATION.
Sur un tout autre plan, nous pouvons nous risquer à rechercher le lien entre le tremblement de terre intervenu le jeudi 19 décembre 2019 à 84 km de nos côtes, plus précisément au large de Libreville, et dont les secousses ont été ressenties jusqu’ à Yaoundé, sur un axe Hôtel de Ville, Biyem-Assis, Emombo, Biteng. Elles auraient aussi été signalées du côté d’Ebolowa, etc …
Il ne serait pas superflu d’envisager un lien de cause à effet entre lesdites secousses et l’effondrement. Les premières indiscrétions parvenues à notre niveau affirment que ce lundi 20 décembre, les ouvriers ont découvert au petit matin que plusieurs piliers du rez-de-chaussée présentaient des fissures pour les uns, et de légères inclinaisons pour d’autres.
Enfin, les opérations de sauvetage se poursuivent pour l’instant à main nue, sous la supervision de l’Autorité administrative de céans, certains des prisonniers des décombres étant déjà au contact vocal avec les sauveteurs.
Dans l’attente, nous invitons la population de Yaoundé en particulier et tout le peuple camerounais en général, uni dans cette douloureuse épreuve à prier pour le succès des interventions en cours, qui dureront le temps nécessaire pour épargner le maximum de vies, voire toutes les vies.
Capitaine de Frégate Cyrille Serge ATONFACK GUEMO
Chef de Division de la Communication / Ministère de la Défense
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